Editorial

Le 28-février-2004

Liberté, Liberté chérie... *

Il est avéré que les créateurs des premières automobiles n'avaient aucune idée de l'impact de leurs inventions sur la civilisation. Cependant, quelques corporations comprirent immédiatement l'intérêt de l'automobile, et plus précisément pour ce qui concernait sa (relative) rapidité de mise en oeuvre: ce furent les médecins et les curés de campagne qui les premiers osèrent s'aventurer sur les mauvais chemins, se portant au secours (médical ou spirituel, selon les cas) de leurs clients.

Il ne fallut pas attendre longtemps pour que le peuple tout entier perçoive ce que l'automobile apportait de liberté de mouvement. Et malgré l'obstacle du prix d'achat, d'entretien, malgré la fiscalité, chacun mûrit le projet d'acquérir l'objet tant désiré. Rien n'a vraiment changé de nos jours, si ce n'est un coût de fabrication moins élevé, lié à la fabrication en grandes séries, et une fiscalité toujours plus gourmande.

Alors comment expliquer la constance de cet engouement pour lautomobile? Entre autres par cette liberté individuelle chèrement conquise, qui nous permet d'envisager quasi instantanément l'essentiel de nos projets de déplacements.

A cet égard, je trouve indécente la campagne de publicité d'une importante société de transport ferroviaire, réputée pour la pagaille qu'elle produit régulièrement, et qui ose une publicité comparative basée sur le gain de temps dont bénéficient ses usagers par rapports aux usagers des autres modes de transport. Mais peut être s'agit-il là d'une erreur de cible, et cette publicité s'adresse aux transports d'animaux, et plus spécifiquement aux moutons, dociles à la tonte et peu enclins à sortir du rang.

Bonne quinzaine à tous

* extrait du chant de guerre de l'armée du Rhin, promu hymne national & rebaptisé "La Marseillaise", composé par Rouget De Lisle.

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