Les différents constituants d’une voiture et les matériaux associés
Une voiture est composée de plusieurs matériaux et chacun offre son lot de produits spécifiques à leur réparation.
Le métal (caisse, portes, ailes, coffre, capot…): lorsqu’on travaille dessus, on utilise un mastic polyester (dit de finition), mastic de couleur sable, qui se mélange avant application à un durcisseur de couleur rouge ou blanc (comme tous les autres mastics et dont le durcisseur est fourni avec dans un petit tube séparé du pot de mastic). Un autre mastic est utilisé, il s’agit du mastic à l’étain, de couleur grise et plutôt granuleux. Ce n’est pas un mastic de finition; il a pour but de reboucher des petits trous et s’applique de préférence face intérieure de la pièce, poncée au préalable. Il est très utile lors du retrait d'un becquet, du bouchage d'un trou de rouille, ou encore pour lisser un trou de logo. Avant de le passer, et uniquement pour ce mastic, la tôle doit être mise à nu pour optimiser son adhérence et il est ensuite recouvert de mastic polyester pour la finition.
Le plastique ABS (pare-chocs et certaines attaches, de nombreuses pièces du tableau de bord telles que les grilles de ventilation, la console centrale…), pour les réparer il faut user du mastic ABS, de couleur grise. Sa particularité est qu’il est plus souple qu’un mastic type polyester et a une meilleure accroche sur les pare-chocs.
La fibre de verre (non présente sur la Calibra mais conviendra pour un pare-chocs spécifique de seconde monte, pour une inter-plaque, une lame de capot, un bossage, une prise d’air..). La fibre de verre, comme son nom l’indique, est composée de filaments de verre. Si vous en achetez, elle se présentera principalement sous la forme d’une toile (en général 1m2), d’un pot de résine d’un litre et d’un petit flacon de catalyseur. Lors de la fabrication d’une prise d’air par exemple, le moule de la pièce est ciré, la résine est mélangée dans un récipient au catalyseur. Celle-ci est appliquée dans le moule puis la fibre y est déposée et recouverte de résine. Plusieurs couches de fibre et de résine sont nécessaires à la fabrication. Les bulles d’air entres les couches sont supprimées grâce à un petit rouleau orné de petites pointes (pour les percer lorsque la résine est encore sous forme liquide). Ces éléments se réparent avec un mastic « fibre de verre » de couleur verte, il sert également pour la pose de kit carrosserie (extensions d’ailes par exemple). Ce mastic, une fois poncé présente de petites aspérités, il faudra le remastiquer légèrement avec un mastic de finition ou apprêter et reponcer à grains fins plusieurs fois pour avoir un aspect lisse avant peinture.
Avant toute application de mastic, la pièce devra être poncée, nettoyée et époussetée pour que le mastic adhère correctement.
Les papiers abrasifs servant à poncer ont des tailles de grains différentes. Ces papiers sont constitués de feuilles de papiers enduites de colle et recouvertes de petits grains abrasifs.
La taille des grains est très variable, et il existe de nombreux grains allant environ de la taille 40 à la taille 800. Pour un papier de 40 les grains sont très gros, il servira à dégrossir une pièce ou à mettre la tôle à nu. Les grains de 40 à 120 sont très gros, gros de 140 à 220. On commence la finition à 240, avant d’apprêter par exemple, et la réelle finition se fait autour de 400 jusqu’à 800 avant de peindre.
Pour mastiquer une aile par exemple, il n’est pas nécessaire de poncer jusqu'à la tôle excepté dans le cas du mastic à l’étain, ou de la pose de pièces volumineuses sur la carrosserie et qui devront avoir une bonne accroche.
Le ponçage se fait à l’aide d’une cale pour garder la planéité de la pièce, cela vaut également pour des parties courbes où il faudra poncer en suivant les lignes d’origine.
Il y a généralement un travail de tôlerie avant de mastiquer. L’épaisseur de mastic ne sert qu’à rattraper les défauts restant de la tôle précédemment ramenée, elle ne doit pas excéder 2 mm sur des surfaces trop importantes pour éviter de fissurer.
Il est souvent nécessaire de mastiquer et de poncer à plusieurs reprises pour avoir un bon résultat (même un bon carrossier ne corrige pas un défaut en un seul passage); il est primordial de bien poncer entre deux masticages, y compris les petites aspérités ou trous restants, il faut également qu’il ne reste pas de poussière.
Pour le camouflage d’une voiture il faut penser que la peinture envoyée sous pression se dépose partout. Il est donc important de camoufler les entrées, ici les entrées de portes sont camouflées sans quoi la peinture viendrait à l’intérieur, il en va de même pour le coffre et le capot.
Protection de l’intérieur de la porte :
Protection de l’intérieur de l’aile :
Entre l’aile et le coffre du scotch empêche la peinture de pénétrer à l’intérieur, ce camouflage se fait coffre ouvert, on voit ici que la peinture ne rentre pas à l’intérieur :
Les vitres sont camouflées, les feux arrières, les roues et les optiques :
Un détail qui a son importance sur la Calibra: si vous repeignez le toit, il faut impérativement sortir les supports de barres de toit (déclipsez les près du pare-brise et faites glisser vers l’avant de la calibra); de nombreuses saletés sont présentes à l’intérieur, en la peignant sans les sortir, vous risquez, avec la pression du pistolet, de les faire ressortir et de les voir se coller sur votre peinture.
Résultat final (les rétros, bas de caisse, le becquet, la lame de capot ne seront remonté qu’un peu plus tard) :
Avant de peindre, les pièces sont apprêtées, l’apprêt sert d’accroche à la peinture et dissimule les nuances de teinte entre la peinture et le mastic qui ressortiraient par transparence si c’était peint tel quel.
L’apprêtage se fait grâce à un compresseur, un petit 50 litres acheté dans le commerce suffit. Pour d’importantes surfaces il faudra attendre que la cuve se recharge. Si vous arrivez jusqu’à cette étape, il est préférable de faire appel à un carrossier car la peinture se fait en étuve (protégée des poussières, ventilée, et équipée d'un système de chauffage). le carrossier sera également plus à même de vous renseigner sur les éventuels défauts restants.
De mon point de vue, il n’est pas nécessaire de travailler dans une carrosserie pour entreprendre certains travaux, excepté pour la peinture. Un carrossier dispose de diverses machines pour poncer, décaper, souder qui représentent un réel investissement et fonctionnent sur un gros groupe compresseur d’air. La plupart ont pour but de gagner du temps, il est possible de réaliser plusieurs travaux de carrosserie avec un outillage restreint, simplement, cela demande plus de temps. Sachez enfin que poncer à la main avec une cale donne une meilleure finition qu’un travail fait à la machine. Ces conseils valent pour de petites réparations ou pour des montages de kits carrosserie, etc.; Il va de soit que si vous avez accidenté votre véhicule vous devez absolument passer par un professionnel pour juger de l’importance des dégâts, il en va de votre sécurité, certains organes de votre véhicules pourraient être touchés sans que vous ne le soupçonniez (un pare choc enfoncé par exemple peut cacher une déformation importante de la caisse sans que rien d’autre que cet élément n’ai l’air touché au premier abord)